photo du studio yotta

Animation et écologie, YOTTA montre l’exemple

Ils agissent

A l’occasion du lancement du groupe de travail Animation, nous nous sommes entretenus avec Adrien Martial, co-fondateur et directeur de création chez YOTTA, membre actif du groupe.

Pouvez-vous nous présenter YOTTA ?

YOTTA est une agence et un studio de production de communications responsables. Chez YOTTA, nous essayons de nous entourer de partenaires nous permettant de limiter nos émissions carbone. Nous travaillons ainsi avec une entreprise nous fournissant des serveurs dont la chaleur émise est utilisée pour chauffer de l’eau. En interne, nous suivons une feuille de route comprenant plusieurs critères dédiés au contrôle de ces émissions, ainsi que de grands objectifs qui vont dicter nos pratiques au quotidien. Par exemple, nous entendons aider les porteurs de projet à impact positif. 

Et cette aide, comment se manifeste-t-elle concrètement ? 

Nous mettons en place une politique tarifaire adaptée aux impacts et aux secteurs de nos clients. Notre objectif est de facturer au juste prix et ainsi de fournir une communication de qualité à des structures qui n’en auraient pas forcément les moyens. En parallèle, soutenons certains acteurs en mécénat de compétences.

Vous nous avez parlé de vos actions pour réduire vos émissions carbone, y-a-t-il d’autres enjeux sur lesquels vous vous engagez ?

Nous sommes en train de passer la certification B corp, sommes membres partenaires d’1% pour la planète, avons signé la charte Ecoprod, adhéré à l’association et avons recours au Carbon’Clap pour identifier nos gros postes de dépense. Dans la même optique, nous réalisons chaque année un bilan carbone Nous avons aussi des partenariats au niveau de la diffusion où se joue une grande partie des émissions. Grâce à ces derniers, nous pouvons cibler davantage nos campagnes de communication, et in fine, pour diffuser notre contenu, pouvons viser uniquement des appareils fixes, connectés en filaire ou wifi, et ainsi diviser drastiquementes les emissions des campagnes en convervant l’efficacité.

Cet engagement écologique, c’est quelque chose qui était présent dès le début de YOTTA ?

Environ un an après la création, nous avons voulu accorder les valeurs de la boîte aux nôtres. Nous avons transformé nos pratiques pour répondre aux enjeux de la transition écologique. À l’époque, nous avons parlé de transformation sociale, environnementale et culturelle.

Être membre d’Ecoprod, qu’est ce que cela signifie pour vous ?

Nous avons donc d’abord rejoint Ecoprod dans une démarche de recherche de critères adaptés et de sérieux. Nous avions également envie d’apporter notre pierre à l’édifice. Sur la question de l’adaptation d’outils plus adaptés à l’animation par exemple. 

À votre échelle personnelle, comment contribuez-vous à la démarche environnementale de YOTTA? Au quotidien par exemple ?

Ce qui compte c’est qu’on s’accorde tous. Au quotidien, il faut continuer à remettre en question nos critères et à nous demander comment et où nous pouvons nous améliorer. Notre site internet est plus éco-conçu qu’avant. Nous avons adopté une politique de transport de fichier éco-responsable : serveur local pour éviter que nos documents soient stockés en ligne. Nos mails ne contiennent pas d’image. Nos productions sont compressées au maximum. Nous privilégions les matériaux recyclés et avons recours au reconditionné pour notre parc informatique. Nous essayons vraiment d’agir à tous les niveaux.

Parmi toutes les actions que vous mettez en place, de quoi êtes-vous le plus fier ? 

Le mécénat de compétence nous tient particulièrement à cœur, mais plus généralement, être arrivé à mettre en place des critères, avoir pu réunir des personnes/structures même hors de YOTTA, établir un calendrier commun pour pouvoir avancer et agir en groupe. Enfin, nous sommes fiers de notre réseau de partenaires, de travailler avec des personnes qui partagent nos valeurs. Un de nos nouveaux grands chantiers est de réfléchir à comment mieux communiquer en communiquant moins. Réduire notre impact nécessitant de réduire la data émise, nous sommes, en tant que producteurs vidéo, particulièrement concernés. Nous essayons donc d’optimiser la compression et envisageons de faire des vidéos plus courtes ou encore même moins de vidéos. Nous privilégions les images animées et les productions d’images en code. Ainsi, sur la page d’accueil de YOTTA, il n’y a pas de GIF (particulièrement lourds). Les images qui s’affichent sont en fait des lignes de code de moins de 5Ko, générées par l’ordinateur des visiteurs.

Vous faites valoir cet engagement dans vos relations commerciales ?

Une grande partie de nos clients vient à nous pour cet engagement. C’est important que la production qu’ils confèrent corresponde à leurs convictions. Nous leur proposons aussi de s’engager davantage en investissant un pourcent en plus dans leur projet, argent qui pourra ainsi être investi dans d’autres projets, externes ou internes.

Parler d’animation écolo, ça vous paraît sensé ?

Nous pouvons parler d’animation PLUS écolo. Ce que nous produisons garde un certain impact. En ce moment, nous nous concentrons sur la limitation des dépenses énergétiques et la valorisation de l’énergie produite. Nous pouvons toujours aller plus loin : penser plus en amont, rationaliser les campagnes de communication en faisant du contenu plus visé….

C’est quoi la prochaine étape pour YOTTA ?

Au-delà des réflexions sur notre feuille de route et nos politiques tarifaires, nous voudrions renforcer notre présence en tant qu’agence, développer davantage notre service d’accompagnement des clients dans la définition de leur image de marque et dans leurs campagnes de stratégie. Nous aimerions aussi renforcer notre service de parrainage : aujourd’hui nos clients repartent avec un bon de réduction qu’ils peuvent remettre à une structure de leur choix parmi celles validées par YOTTA. Enfin et de façon plus générale, nous voudrions élargir notre domaine de compétence et améliorer la qualité et l’efficacité de nos productions.