FAQ Carbon’Clap
La FAQ offre les réponses aux questions les plus fréquentes de l’outil Carbon’Clap.
Appréhender l’outil et le calcul carbone
Le Carbon’Clap a été lancé en 2012. Mis à jour en 2023 pour répondre à l’homologation du CNC, l’outil comptabilise près de 4000 comptes utilisateurs. Il permet de mesurer les gaz à effet de serre (GES) émis par la production d’une œuvre audiovisuelle, cinématographique ou publicitaire. Il fonctionne pour les projets en prise de vue réelle (flux, fiction, documentaire, captation, vidéo etc): le menu déroulant “typologie” dans le configurateur du projet permet de spécifier le type de projet.
Les utilisateurs saisissent dans l’outil des données d’activités physiques (km parcourus, litres de fioul, kWh d’électricité,…) et monétaires (issus du devis de production). Le Carbon’Clap les associe à des facteurs d’émission : à chaque activité correspond un équivalent en poids carbone (CO2e). Cela permet d’évaluer l’empreinte carbone de la production de l’œuvre mais aussi d’identifier les postes les plus émetteurs afin de piloter sa stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Il est fréquent que nous soyons interrogés sur la manière de traduire un projet vers l’estimation du bilan carbone d’une œuvre, car les caractéristiques de production peuvent être très spécifiques et difficile à adapter aux formulaires de Carbon’Clap.
Ce qui fait le bilan des émissions carbone équivalentes de toute œuvre audiovisuelle, c’est la “matérialité” mobilisée pour l’œuvre réalisée.
Par matérialité, nous entendons, le transport, les repas, le matériel, les achats et l’énergie consommée.
Avec ces 5 postes, vous couvrez généralement 80% des impacts émis par votre projet.
Dans un premier temps, commencez par établir le “périmètre” de votre bilan :
- quand je commence : premier jour où des dépenses sont comptabilisées
- quand je fini : jour où le livrable est rendu
- qu’est-ce que je compte (périmètre opérationnel) : toutes les activités et les flux financiers induits par la production de l’œuvre.
Nous vous invitons donc à estimer pour ces postes, les activités relatives à votre tournage.
- transport : moyen de transport et distance parcourue
- repas : nombre de repas et régimes alimentaires
- matériel : type de dispositifs utilisés, durée d’utilisation (c’est l’impact d’immobilisation des équipements qui est mesuré).
- achats : budget des achats (déco, régie…)
- énergie : consommation d’électricité des lieux et des équipements.
Il restera ensuite les déchets, les données numériques, que vous pouvez spécifier également qui ont un impact moindre.
Avant de commencer, nous vous conseillons d’utiliser une feuille Excel pour collecter vos données, afin de formater les données telles que Carbon’Clap les attend : données kilométriques, jours de travail, etc.
Carbon’Clap est ensuite utilisé pour le “calcul carbone” finalement, pour associer des facteurs d’émission carbone à vos activités. Cela simplifiera grandement le suivi de vos données d’activité et la compréhension de votre projet.
Bonne utilisation de Carbon’Clap !
Carbon’Clap, ainsi que tous les outils ECOPROD, sont disponibles gratuitement sur notre site. Ces outils sont à destination de tous les professionnels de l’audiovisuel désireux de mettre en place des pratiques éco-responsables sur leurs productions.
Carbon’Clap s’intègre dans une méthodologie de travail plus vaste avec des ressources en ligne et notamment le référentiel du Label Ecoprod, ainsi que Le Guide de l’ éco-production qui permettent de développer et d’évaluer votre stratégie d’éco production de façon plus large – en ne se limitant pas aux seules émissions des gaz à effets de serre.
L’inscription est gratuite via : https://carbonclap.ecoprod.com/register Chaque utilisateur du Carbon’Clap doit se créer un compte personnel. En vous inscrivant sur Carbon’Clap, vous acceptez la politique de confidentialité et les conditions d’utilisation.
Tout le monde peut utiliser les outils Ecoprod gratuitement, sans avoir suivi de formation au préalable.
Cependant, avoir été formé à leur utilisation permet de gagner du temps pour les utiliser mais surtout de mettre en place une vraie stratégie d’éco-production pour réduire l’impact environnemental du projet.
Ecoprod propose différentes formations pour se former au Carbon’Clap et à l’éco-production : https://www.ecoprod.com/fr/les-outils-pour-agir/formations.html
Carbon’Clap peut être utilisé sur tous les supports numériques connectés au réseau Internet. Pour sauvegarder les données, il est impératif d’être connecté à Internet au moment de la sauvegarde. Attention, il est indispensable de sauvegarder en cliquant en bas de chaque page.
Le bilan carbone d’une production audiovisuelle comptabilise les émissions de gaz à effets de serre qui sont liées à la production d’une oeuvre depuis la phase de préparation jusqu’à la post-production. Une fois que vous aurez entré toutes les informations demandées par le calculateur, le Bilan carbone de la production sera disponible.
Un bilan prévisionnel ou bilan a priori, établi pendant la phase de préparation. Il permet de définir les grandes lignes et les estimations de votre projet et d’identifier les postes et départements les plus émetteurs afin de bâtir une stratégie d’éco-production de façon à les réduire. Dans la page de configuration, cochez “bilan prévisionnel”.
Et un bilan définitif établi à partir des données avérées de votre production et qui est donc plus précis et bien plus proche de la réalité de l’impact de votre production que le bilan prévisionnel. Dans la page de configuration, cochez “bilan définitif”.
Vous pouvez cocher bilan définitif en haut de la page configuration ou dupliquer un bilan prévisionnel sur votre page projets.
Les deux bilans: prévisionnel et définitif intègrent les mêmes données à remplir. Vous pourrez dupliquer un bilan prévisionnel pour copier vos données et établir votre bilan définitif en n’apportant que les modifications nécessaires.
Pour les projets bénéficiant d’aides du CNC: Pour répondre aux exigences du Plan Action! du CNC, vous devrez produire deux Bilans.
Le Carbon’Clap a été homologué par le CNC le 9 mars 2023. L’outil a été développé afin de répondre aux exigences du CNC et permet d’effectuer des bilans carbone prévisionnels au moment du devis de production, ainsi que des bilans carbone définitifs à fournir lors du rendu du compte.
Fin juin 2021, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) annonçait le lancement de son « Plan Action ! » pour une politique publique de la transition écologique et énergétique dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel et de l’image animée. Parmi ses mesures, l’obligation de livrer un bilan carbone pour toute œuvre ou projet (fiction ou documentaire) financé par le CNC à partir de fin mars 2023 et le conditionnement des aides à la livraison d’un bilan carbone à compter du 1er janvier 2024. Pour plus d’informations sur le Pan Action!, rendez vous sur la page dédiée sur le site du CNC.
Afin d’« accompagner les professionnels vers une transformation plus responsable des secteurs du cinéma et de l’audiovisuel, et de les sensibiliser à l’impact environnemental de leurs activités, de les aider à le réduire et de faire de l’éco-responsabilité des productions françaises un enjeu d’attractivité internationale », le CNC, en collaboration avec les diffuseurs français, a publié un cahier des charges d’homologation des calculateurs carbone fin 2022.
Tout ce qui est inclus dans votre devis de production, excepté les droits artistiques, salaires et charges sociales, doit être inclus dans votre bilan carbone.
Gérer ses projets
Le Bilan Prévisionnel permet de réaliser une estimation des impacts de votre projet, en avance de phase. Il ne s’agit pas de données “provisoires”, mais bien de données “prévisionnelles” estimée pour votre projet.
Clôturer son bilan :
La clôture d’un bilan est à considérer comme un “verrouillage” des données pour la saisie.
Cela a été exigé par le CNC pour ne pas que les données puissent être modifiées à postériori du rendu de comptes.
Il y a donc bien à réaliser une “clôture” du Bilan prévisionnel, et aussi une “clôture” du Bilan Définitif pour les rendus au CNC.
La clôture d’un Bilan prévisionnel n’entraine pas sa classification en “Bilan définitif”.
La notion de “prévisionnel” est indiquée au sens du CNC, pour faire un bilan “estimatif” de votre projet.
Le bilan “prévisionnel” n’est pas à considérer comme un bilan “provisoire” qui serait traduit en donnée “définitive” une fois clôturé, il s’agit bien de données de production réelles, estimées en avance de phase pour le bilan prévisionnel.
Vous avez la possibilité de travailler à plusieurs pour remplir le Carbon’Clap de manière collaborative. Dans votre projet, cliquez sur “Gérer la collaboration” et ajoutez le mail de la personne que vous souhaitez ajouter au projet.
A noter que l’utilisateur à l’origine du projet reste propriétaire du projet et l’utilisateur invité ne peut pas modifier la configuration.
Il n’existe pour le moment pas de mécanisme de transfert de propriété d’un projet.
Il est possible d’inviter autant de collaborateurs que l’on veut pour remplir les données d’un même projet. Néanmoins, pour le moment, il n’est pas possible de remplir simultanément à plusieurs.
Vous avez la possibilité de dupliquer un projet afin de copier les données dans un nouveau projet. Il ne vous restera plus qu’à modifier les champs déjà remplis avec les informations de votre nouveau projet.
Diverses options sont possibles: vous avez la possibilité de rentrer toutes les données d’une saison ou d’une série afin d’avoir son impact global. Mais vous pouvez aussi créer un projet uniquement pour un épisode. Il vous sera ensuite possible de le dupliquer et de le modifier pour les épisodes suivants.
Oui, l’option est disponible par projet, dans la vue MES PROJETS.
Gérer la collaboration sur un projet
Définissez les accès en contributions à votre projet et attribuez les rôles :
Rôle Contributeur : peut modifier l’ensemble des données des formulaires, et accéder au bilan, mais ne peut pas voir ou modifier la configuration du projet.
Rôle Lecteur (bilan) : peut uniquement consulter la page “Bilan” du projet, mais ne pas accéder aux formulaires.
En attribuant le rôle Propriétaire, vous transférer la propriété de votre projet. Le rôle propriétaire peut modifier tous les paramètres et les données du projet, supprimer le projet, et gérer la collaboration.
Gestion du projet :
Seul le.la Propriétaire du projet à la main sur la gestion de la configuration et de la collaboration.
C’est un levier nécessaire de sécurité pour les données manipulées par le.la propriétaire du projet.
Aussi, en cas de transfert de propriété, nous vous invitons à demander au Propriétaire du projet de déléguer sa propriété en vous désignant Propriétaire dans la gestion de la configuration. Cela vous attribuera la propriété intégrale du projet.
Si la personne est partie, et que son compte existe encore, Ecoprod peut le faire exceptionnellement pour vous, sur demande explicite pour un projet donné.
A noter : si un.e collaborateur.trice est retiré d’un projet, ces données disparaissent de son compte.
Espace membre
Pour créer votre espace premium entreprise, veuillez contacter Ecoprod personnellement.
carbonclap@ecoprod.com
Configuration du projet
Il est possible d’utiliser le Carbon’Clap pour des tournages à l’étranger et les co-productions internationales. Les facteurs d’émissions locaux (mix énergétique local) sont pris en compte dans les calculs.
Sélectionnez les étapes et activités que votre production va couvrir. Si vous n’avez pas encore la donnée accessible, vous pourrez laisser le champ vide, sans conséquence, simplement aucun calcul ne sera effectué sur la donnée.
Il est recommandé de tenir compte de la date du début de production, au sens où les premières dépenses sont comptabilisées. La méthode est généralement de prendre en compte le premier jour du directeur de production, jusqu’à la livraison du PAD.
Cette durée exclue les jours non travaillées, les weekends, ou les jours sans activités relatives à la production de l’œuvre.
Ce chiffre permet de donner un indicateur “par jour de production” dans le bilan final.Cela vous permet de comparer les intensité carbone de vos œuvre sur cet indicateur. Exemple :Une période de production s’étend de janvier à juillet, mais les activités se concentrent autour de 30 jours de préparation, 21 jours de tournage, 15 jours de post-production : renseigner au total “66 jours de production”, la somme des périodes travaillées.
Onglet : production
La plupart des trajets sont à prendre en compte dans l’onglet déplacement : public, figurant, casting, repérage, équipe, transport de matériel, acteurs
Néanmoins les trajets de l’équipe de production dans la phase prépa et de l’équipe de post-prod sont déjà inclus dans les données des jours travaillés au bureau.
Renseignez la durée d’utilisation couverte par la durée de production. Même si vos bureaux sont occupés à l’année, le bilan comptabilise tout ce qui se reporte au périmètre temporel de votre production seulement.
Exigé par le CNC pour l’homologation de l’outil, cette donnée permet de renseigner les données relatives au Devis CNC pour les lignes suivantes :
92 PUBLICITÉ, PROMOTION ET DIVERS
93 FRAIS JURIDIQUES, FRAIS DIVERS ET CERTIFICATIONS DES COMPTES
94 FRAIS FINANCIERS
L’impact tient compte des activités non matérielles de la production. On accepte d’y trouver également des frais de type Storyboard, Casting, Ménage… et des conseils en Éco-production par exemple.
Il fait appel à un “ratio monétaire” qui associe un impact carbone aux “€” renseignés, sur la base d’un intitulé d’activités de services type “prestations intellectuelles”, à savoir, services non matériels.
Attention toutefois à ne tenir compte que des données dans le cadre de la production. Les frais relatifs à la diffusion et à la distribution ne sont pas encore couverts par le bilan exigé par le CNC.
Le CNC n’est pas favorable à extraire les frais juridiques et financiers du calcul de l’empreinte carbone même si cela ne recouvre que des frais de transfert d’argent. Le CNC ne conditionne pas les aides au résultat carbone. En revanche, si l’impact associé représente un biais sur le bilan total, car un peu trop important par rapport aux autres postes, vous devez le préciser dans la synthèse de votre bilan carbone, afin de l’expliquer et justifier cet impact.
Si vous déclarez les bureaux utilisés sur toute la durée pré-production et production, il est recommandé de les cocher les deux étapes correspondantes.
Actuellement, les matériels informatiques (ordinateurs, imprimantes…) sont déclarés non spécifiquement pour un bureau. Vous pouvez donc faire une moyenne de ces équipements pour tous les locaux déclarés.
Onglet : lieux de tournage
L’empreinte associée à un bâtiment traduit de l’immobilisation de ce bâtiment sur la durée d’utilisation. Il s’agit de l’impact associé à la construction du lieu, par mètre carré, amorti sur 30 ans.
Le facteur d’émission utilisé pour les studio est tiré de la Base ADEME “Bâtiment industriel/structure métallique“, à 275kgCO2e/m². Ce facteur est divisé par 30 ans.
Si vous répondez “oui”, vous assumez que le bâtiment à moins de 30 ans, et donc, que votre utilisation fait partie de son amortissement.
Si vous ne savez pas, laissez l’option “Je ne sais pas”, dans ce cas, la question est ignorée.
La consommation électrique peut être reportée dans l’onglet “Lieux de tournage” > Lieu intérieur > Studio intérieur > Estimation de la consommation d’électricité.
Comme l’empreinte de fabrication d’un tel dispositif est très émettrice de CO2e, nous recommandons de tout de même en tenir compte de ce poste, en l’indiquant dans les décors.
Dans la méthodologie carbone, on tient compte de l’immobilisation des équipements sur leur période d’utilisation, donc, dans ce sens, il peut être logique que son coût soit amortis sur la durée d’utilisation. La location du mur-LED peut être rapportée dans “Décors > Cout de location des décors”.
Il faut rester conscient que cette méthode qui fait appel à la donnée financière est un contournement pour pallier à l’absence de donnée physique, cela reste une bonne approche pour tenir compte de ce poste. Une mise à jour permettra de déclarer les mur-LED prochainement.
Il faut déterminer le périmètre de la production et le contrôle que vous exercez sur les événements filmés.
Par exemple, dans le cadre d’un documentaire en décor naturel, si l’événement filmé à lieu spécialement pour les besoins de votre film, dans ce cas, vous avez la responsabilité des émissions carbone associées.
En revanche, l’événement aurait eu lieu de toute manière sans votre intervention, vous n’en n’avez pas le contrôle opérationnel ou financier, et dans ce cas, les émissions associées ne vous incombent pas. Seul compte dans ce cas l’énergie supplémentaire que votre tournage a représenté : transports dans l’onglet Déplacement, Moyens Techniques, alimentation dans Régie, et éventuelle énergie consommée sur place si vous avez déployé un dispositif conséquent de captation (régie mobile, nombreuses caméras, éclairages…).
Si vous considérez que votre tournage n’a pas représenté d’énergie supplémentaire, au insignifiante au regard des autres activités du lieu, vous pouvez ignorer l’énergie des lieux de tournage (ou ne considérer simplement que la recharge des batteries, soit quelques kWh au total).
Il n’y a pas de champ spécifique pour le gaz en bouteille, mais vous pouvez déclarer le volume de gaz consommé dans la partie “Chauffage”. A titre indicatif, une bouteille de gaz “butane/propane” standard contient 0.0306m3 de gaz. Vous pouvez multiplier cette valeur par le nombre de bouteilles utilisées.
L’estimation de la consommation d’électricité sur le lieu de tournage a pour but d’évaluer l’énergie électrique consommée par les dispositifs de tournage déployés. Pour les lieux de tournage intérieur, une estimation est proposée sur la base de la surface de studio occupée par jour de tournage. Cette estimation est issue de l’étude de studios de Workflowers, et s’applique de préférence aux studios de tournage type fiction, cinéma et plateaux TV.
Dans le cadre du documentaire par exemple, il est préférable d’estimer autrement la consommation électrique, car celle-ci peut être moindre.
Si l’unité de tournage est très légère en termes de moyens technique (ex: 1 caméra, aucun éclairage), il est probable que la consommation d’énergie sur le lieu ne représente pas une consommation significative au regard des autres postes observés.
Dans ce contexte, vous n’êtes pas obligés de déclarer de consommation d’électricité liée aux lieux de tournage.
Si toutefois vous souhaitez vraiment être très précis, vous pouvez réaliser un calcul estimatif simple.
Prenez la puissance des dispositifs déployés multipliés par la durée de tournage.
Exemple, lieu A : 2 jours de tournage.
– 3 projecteurs LED 300W
– caméras (6 batteries chargées/jour de 95Wh).
Multipliez ces puissances (rapportées en kW) par la durée de tournage pour obtenir une consommation en kWh :
– (3 × 0,300kW) × (2 jours × 8 heures de tournage) = 14 kWh
– (6 × 0,095kW) × (2 jours × 8 heures de tournage) = 9 kWh
Soit une consommation du lieu A sur 2 jours de 23 kWh, à reporter dans “Estimation de la consommation d’électricité” dans CarbonClap.
Notez qu’en France, 1 kWh électrique consommé émet environ 50 grammes de CO2e.
Donc en dessous de 100 kWh, l’impact ne sera que quelques kilogrammes de CO2 équivalent et restera faible au regard d’autres postes d’émission comme les transports.
Il est conseillé de comptabiliser ces lieux dans “Lieux de Tournage > Annexes fixes au tournage”, en déclarant un nouveau lieu de tournage Intérieur ou Extérieur, et en estimant ou mesurant la consommation d’électricité liée à ces lieux (à renseigner en kWh).
Par exemple : bureau de prod + loge stylisme/ HMC + catering alimenté sur le lieu :
Consommation typiques que l’on peut vous proposer :
- bureau de production : 2 kWh/poste de travail/jour
- loge/HMC : 6 kWh/poste de travail/jour
- catering : 12 kWh/jour/camion-repas
Il est tout à fait possible pour vous simplifier la tâche, de regrouper les jours de tournage de différents lieux. Nous n’avons pas de droit de regard sur les données de votre évaluation et ne réalisons pas de statistiques sur les données de vos lieux déclarés.
La déclaration “intérieur / extérieur” est une donnée qui permet simplement de proposer une statistique de consommation pour le choix “intérieur”, basé sur la surface occupée et la durée d’utilisation. Ce qui compte pour les décors, c’est de renseigner une consommation d’énergie, que ce soit d’origine électrique, ou groupe électrogène.
Dans ce cas précis, vous déclarez le décor extérieur, avec sa consommation électrique en kWh pour l’électricité consommée. Nous n’avons pas de statistique de consommation électrique en extérieur à proposer tant la variabilité des moyens peut être grande.
Une petite gymnastique mathématique de votre part peut être réalisée : prenez la liste d’éclairage déployée sur le décor, attribuez leur consommation par la durée.
Exemple : 4 projecteurs HMI de 6kW pour 10 jours de tournage de 8 heures : 4 × 6kW × 8h × 10 jours = 1920 kWh consommés.
Il faut déclarer le volume total utilisé sur la production. L’outil ne réalise pas de calcul sur le champs du “volume de carburant” déclaré. Ainsi, dans le cas d’une estimation basée sur une consommation quotidienne, c’est à vous de faire la multiplication du volume par le nombre de jours par exemple.
À noter : on estime grossièrement la consommation d’un camion groupe entre 15 et 30 litres de diesel par heure.
Onglet : déco
Il y a en effet 2 approches pour éviter la double comptabilité de décors réutilisés.
- le décor est comptabilisé “une bonne fois pour toute” à sa construction.
- l’amortissement de la construction est lissé sur le nombre d’usage.
Nous préférons la deuxième approche, plus cohérente avec les amortissements comptables de matériel de la méthodologie carbone. Dans ce cas, et en attendant que nous intégrions l’option dans le Carbon’Clap, oui, vous pouvez attribuer une côte-part équivalente du coût de construction sur le nombre d’utilisation du décor (hors frais éventuels de remise en état/maintenance à rajouter à chaque fois).
Onglet : HMC
Il n’y a pas encore de possibilité d’inscrire cette donnée sur le CarbonClap.
Onglet : déplacements
La méthodologie concernant les transport est de comptabiliser tous les trajets en lien avec l’existance du film, de sa préparation à sa livraison.
C’est à dire, tout transport induit par la production de l’œuvre, car cela traduit la “matérialité” du projet en termes d’impact carbone. A ce titre, il y a 3 emplacements dans Carbon’Clap où des transports sont comptabilisés :
- Onglet “Production” > Bureaux : à chaque “jour.humain” déclaré dans les bureaux est associé un déplacement domicile-travail d’une personne.
- Onglet “Déplacements” : généralement, on spécifie ici tous les transports ayant eu lieu pendant la phase de repérages et tournage : régie, comédiens, équipes, matériel, coursiers,…
- Onglet “Post-production” : à chaque “jour.humain” déclaré dans les activités de post-production (technicien ou personnel supplémentaire) est associé une trajet domicile-travail. Noter que cette option n’est pas détaillée lorsque vous déclarez la post-production en monétaire, car le montant inclus “déjà” quelque part l’impact des transports.
Cas particuliers :
- Les repérages sont en effet à spécifier dans la partie Déplacement. Vous pouvez les identifier dans le titre de votre section avec la mention “repérages” pour vous y retrouver.
- Les trajets des comédiens et techniciens pour se rendre chaque jour sur le tournage doivent être saisis. Soit vous avez la précision en indiquant les données kilométriques réelles et le moyen de transport si vous avez les infos, soit en utilisant l’option “Trajet de groupe”, qui propose une estimation moyenne de “1 déplacement domicile-travail” aller-retour, moins précis.
- Les trajets longue distance des comédiens ou personnes supplémentaires en post-production : comme indiqué, à chaque “jour” travaillé en post-prod, 1 trajet domicile-travail est associé. Il s’agit d’un trajet moyen urbain d’une quinzaine de kilomètres. Aussi, si votre comédien·ne, producteur·rice, etc, à fait un déplacement spécifique de plus longue distance pour revenir en post-synchro, il faut en effet le spécifier dans l’onglet Déplacements en toute rigueur (car l’estimation par jour.humain ne tiendra compte que des “derniers kilomètres” en ville effectués).
Concernant la promotion du film (festival, AVP), cette partie est en dehors du périmètre observé par Carbon’Clap et ne rendre pas en compte dans le bilan de l’œuvre. Usuellement, on s’arrête à la livraison du PAD de l’œuvre. La méthodologie proposée par le CNC indique que la distribution et l’exploitation seront pris en compte plus tard par le diffuseur et l’exploitant.
Ce positionnement est uniquement un choix arbitraire, on pourrait très bien imaginer prendre en compte tout le cycle de vie de l’œuvre, ses retombées économiques et sociales, mais l’exercice deviendrait assez complexe.
Les trajets envéhicules routiers sont à indiquer “par véhicule”, peu importe le nombre passagers.
Exemple : 4 voitures font 100km ; indiquer : 100km, 4 trajets.
Autre exemple : 1 taxi fait 4 allers-retours entre Nancy et Metz : Indiquer “Nancy”-“Metz” : 4 trajets. Pour le transport en voiture, le facteur est exprimé pour tout le véhicule. Peut importe le nombre de personnes qui voyagent. En effet, c’est l’approche la plus précise, car c’est le véhicule lui même qui se déplace qui émet le carbone, peut importe sa capacité.
Donc, pour les transports en voiture et moto, le facteur d’émission est donc “kgCO2e / kilomètre”.
On ne tient pas compte des passagers, il ne faut ne pas en tenir compte dans Carbon’Clap. Le covoiturage est valorisé au travers de la “somme des kilomètres par véhicules”.
Ce qui nous intéresse, ce sont le émissions carbone globale du déplacement, et non celle d’un seul passager.
Note explicative : si on utilisait un facteur d’émission “par passager” en voiture, il faudrait déterminer l’impact moyen d’un passager dans une voiture. Or, si la voiture est plus ou moins complétée, ce facteur doit varier. L’Ademe propose un facteur “par passager”, il est basé sur une statistique de 1,6 personne par voiture. Ce qui est donc au final, moins précis, que de prendre directement le facteur de la voiture directement.
Les trajets en transport collectifs (train, avion, ferry, bus), sont à indiquer par billet unitaire (“par passager”).
Exemple : 15 billets de train Lyon-Paris ; indiquer : “Lyon”-“Paris”, 15 trajets.
Autre exemple : 4 personnes font Paris-Madrid en avion : indiquer : “Paris”-“Madrid”, 4 trajts.
Les trajets de fret (transport de marchandises), sont a indiquer par véhicule, et avec le poids transporté.
Exemple : une flotte de 4 camions (caméra, électro, machino, loges), chargés de 1,5 tonnes de matériel, font 10 jours de tournage, et parcourent en moyenne 50 km par jour ; indiquer : 50 km et 1500 kg, et 40 trajets (4 camion x 10 jours).
Noter que cela revient au même que d’indiquer : 2000 km (50 * 40), 1500 kg, et 1 trajet unique. A noter que la charge transportée est la charge unitaire d’un camion, et non le cumul des charges transportées.En effet, le facteur d’émission utilisé de l’Ademe est exprimé en “kgCO2e / km / kg” (“carbone par kilomètre par poids“). Donc si les kilomètres de plusieurs véhicules sont déjà cumulés, il est inutile de cumuler également le poids, ça reviendrait à une double multiplication.
Oui. Si le trajet a été réalisé pour les besoins du film, il faut l’inclure. Voir avec l’admin de prod les notes de frais précises sur lesquelles ils indiquent le nombre de km parcourus et le type de véhicule. Si non, il faut faire un sondage auprès de l’équipe pour voir comment ils se déplacent majoritairement (mode de transport, nb moyen de km) et faire une moyenne dans un bloc “déplacement des équipes techniques”. Vous pouvez aussi spécifier ces déplacements dans “Déplacement de groupe” pour vous simplifier la tâche.
Pour l’instant dans Moyens techniques > Moyens techniques spéciaux. Une mise à jour est prévue pour ajouter une section dédiée afin de prendre en compte plus spécifiquement les véhicules de jeu.
Onglet : régie
Actuellement, Carbon’Clap ne fait pas de distinctions entre les différents types d’hébergement (hôtel, locations, camping, etc).
Pour les nuits, vous devez tout de même spécifier les locations de la production (type appartement, AirBnB, gîtes) dans les “Nuit d’hôtel” à défaut d’avoir un champ dédié pour le moment.
Ceci à raison de “1 nuitée” par nuit défrayée par la production et par personne.
Si vos techniciens sont logés chez eux, il n’est pas nécessaire de le spécifier particulièrement.Par ailleurs, les nuits sous tente, hamac, bivouac, ne sont pas nécessaire d’être indiquée pour le moment.
Nous travaillons à apporter davantage de précisions sur les types d’hébergements à termes pour offrir plus de précision dans l’outil.
Le facteur “nuit d’hôtel” retenu tient compte d’une nuit avec petit déjeuner et s’appuie sur les données de l’Ademe “projet de pré-déploiement de l’affichage environnemental des hôtels” qui stipule en page 81 : “l’affichage environnemental d’un hôtel porte sur les impacts d’une nuit à l’hôtel (petit déjeuner inclus)” (https://librairie.ademe.fr/ged/4930/pre-deploiement_affichage_environnemental_rapport_f_fb.pdf)
Les repas du soir ne sont pas donc inclus dans le facteur de “nuit en hôtel” utilisé.
Si ces repas sont défrayés par la production dans le cadre des activités du tournage, oui, il faut en tenir compte de manière supplémentaire dans le bilan.
Vous pouvez le spécifier en “repas inconnu”.
Si les personnes logent chez elles et que leur repas ne sont pas pris en charge, il est inutile de le spécifier.
Les différentes options de poubelles sont possibles, si il y a seulement deux poubelles (“tri” et “tout venant”), les déchets de tri peuvent être indiqués dans “Déchets Reyclables”, les autres dans “Tout venant”.
Il faut comptabiliser les per-diem des techniciens et équipes restaurés pendant la durée de la production. Cela concerne uniquement la partie tournage. Pour les équipes de production, cette valeur est déjà comptabilisée dans les jours d’activité, et de même en post-production.
Le champ de formulaire “Repas de régime alimentaire inconnu” permet de comptabiliser les per-diem comme un “repas moyen” avec une répartition des régimes alimentaires moyens en France.
Vous pouvez utiliser la fonction “Estimation” de l’onglet “Régie” de Carbon’Clap, qui propose une estimation des déchets de la régie, sur la base d’informations fournies par le prestataire “Fin de Déchets”.
Oui, les achats alimentaires de la table régie sont à renseigner ici.
Vous pouvez utiliser le champs “Déchets recyclables” pour cela, en estimant le poids associé à ces déchets..
Onglet : moyens techniques de production
Les bio-carburant sont en effet absents des choix proposés pour les groupes électrogènes.
Leur intégration était conditionnée par l’étude approfondie du sujet d’un point de vue environnemental.
L’étude de l’Ademe de 2019 reste prudente dans ses conclusions à ce sujet : citation “La différence d’effet sur la pollution atmosphérique entre la consommation de biocarburants conventionnels et la consommation de carburants fossiles est très variable et permet difficilement de conclure de manière globale sur les bénéfices de l’utilisation de biocarburants”.
Des facteurs d’émission existent cependant en base carbone, et nous souhaitons les intégrer à termes. Toutefois, nous ne sommes pas favorable à un arrangement des calculs de “50% de consommation” pour comptabiliser la réduction d’impact relative à l’utilisation de bio-carburants. Il vaut mieux en première approche “surestimer” l’impact, avec les volumes réel de bio-carburant consommés, renseignés dans le formulaire en “Ne sais pas” (=diesel), et lorsque l’option sera disponible, réévaluer avec le bon facteur.
Vous pouvez déclarer 2 sections différentes de “Groupes électrogènes”, pour nuancer les sources d’énergie qui alimentent les loges et cars cantine.
Nous n’avons pas encore étudié de données précises sur les émissions liée aux transmissions satellites. Il est certains que le coût de ces prestation ne traduit pas réellement l’intensité carbone exacte de cette activité. Nous souhaitons améliorer ce point car la demande est parvenue des productions broadcast et TV. En attendant, soit vous sur-estimez l’impact en indiquant une ligne budgétaire dans les “Moyens Techniques de Production” (“Prise de vue” par exemple), soit vous sous-estimez l’impact en ne déclarant que le Car de transmission satellite dans la partie “Régies de production” de ce même onglet. Dans ce deuxième cas, la transmission en elle-même n’est pas prise en compte, seul le car et ses équipements sont modélisés ici.
Tel qu’annoncé dans la mise à jour du 12.03.2024, pour laquelle une pop-up vous a été présentée lors de la connexion à Carbon’Clap, nous avons changé la méthodologie de calcul liée aux Moyens Techniques de Production (Prise de vue, machinerie, éclairage et son).
Le “montant de la prestation”, n’est pas un indicateur fiable pour traduire des impacts réels des moyens techniques de tournage.
Voici les 2 raisons qui expliquent cela :
- Première raison : le rapport entre un “budget caméra, éclairage, son, machinerie” et le “CO2 équivalent correspondant” est médiocre. En effet, les dispositifs techniques sont la plupart du temps en location. Les devis de location sont une prestation souvent négociée, et donc, la corrélation entre les € dépensés le carbone émis est très faible. Par exemple : si vous négociez votre devis caméra avec une réduction du tarif de -30%, votre impact carbone sera d’autant plus diminué. On voit donc bien que les € ne traduisent pas directement de la quantité de matériel loué.
- Deuxième raison : le ratio monétaire qui attribue un impact carbone à chaque € dépensé est peu précis. Le facteur carbone disponible sur l’Ademe n’est pas très adapté à traduire de ces activités. Un biais d’impact, que nous avons calculé, montre une sur-évaluation entre x4 (machinerie, éclairage) et x20 (caméra, son) qui a été observé avec ce facteur d’émission budgétaire, par rapport aux modèles physiques.
L’approche basée sur des modèles physique est donc celle qui est le plus précis pour traduire des impacts réels de ce matériel. Pour toutes ces raisons, nous avons décidé de désactiver l’option monétaire sur les moyens techniques. Cette rupture méthodologique est suivie par nos équipes et documentée.
Onglet : post-production
La méthodologie actuelle implique le recours à plusieurs type de données d’entrée dans l’outil.
- Des données physiques : km, repas, kWh…
- Des donnée monétaires : €
La donnée monétaire, qui serait naturellement celle avec laquelle on indique les prestations réalisées en “apport en industrie” fait appel à l’utilisation d’un facteur de type “ratio monétaire” pour comptabiliser la prestation technique.
Ce facteur proposé par l’ADEME associe au montant donné un impact “CO2e” proportionnel, sur la base d’un indicateur qui est encore peu précis au regard d’activités de post-production.
Il ne faut donc recourir aux données monétaires qu’en dernier lieu, en l’absence de tout autre information plus qualitative.
D’autant que la corrélation euro/carbone est souvent faible, car si vous négociez bien votre prestation, vous ferez baisser votre impact.
C’est pourquoi, Carbon’Clap propose une alternative à cette méthode, avec une modélisation d’impact carbone sur la base d’un jour d’activité d’un technicien en post-production.
Ce modèle s’attache à traduire tous les postes d’activités relatifs à une activité de post-production :
Des données physiques : km, repas, kWh…
Des donnée monétaires :
- Collaborateurs : déplacements domicile-travail et repas
- Équipements : immobilisation et énergie
- Bâtiment : énergie et climatisation
Vous pouvez donc utiliser ce modèle, plus proche du réel, en spécifiant “Nombre de jours de travail”.
Associez ainsi l’effort estimé à chaque jour.salarié.
Exemple : 2 personnes ont travaillé 10 jours au montage = 20 jours d’activité.
Les données à renseigner pour le poste “Post-production > archivage de données numériques” sont les données numériques finales archivées.
Ce sont les données générées par la production qui seront stockées et persistent après la production (archivées en ligne, sur bande ou sur disque). Les données de production qui sont supprimées ont un impact moindre à termes, puisqu’elles ne mobilisent pas de nouvelles ressources, tandis que les données “supplémentaires” générées sont celles qui mobilisent de nouveaux supports numériques et ont un impact élevé.
Les données stockées sur serveur physique sont à reporter dans “Archivage physique” type “HDD” (“HDD” veux dire “disque dur”, c’est le support physique de la plupart des serveurs de stockage en post-production). Noter que l’on attend de déclarer dans Carbon’Clap uniquement les données “supplémentaires” générées par la production, et qui resteront archivée ou stockée. Les autres données qui transitent temporairement pour la création (et qui sont supprimées) ne mobilisent à priori pas de nouvelles ressources disque. Si le serveur de stockage a été acheté pour la production et uniquement dédié pour celle-ci, dans ce cas, on peut renseigner sa capacité ici, car l’impact de ce serveur est uniquement lié à cette production.
Il n’est pas encore possible de tenir compte des données numériques échangées au cours de la production. L’impact de ces données peut être important, mais leur traçabilité par la production est souvent difficile. Nos équipes travaillent à ajouter ces données dans l’outil.
Vous pouvez déclarer vos activités dans 2 sections réptables différentes, en spécifiant le pays dans lequel se déroule la prestation.
Transmettre son bilan au CNC
Les précisions ci-après ne concernent, pour l’instant, que les œuvres en prise de vue réelle et non les œuvres nativement numériques.
Pour les aides à la production des œuvres cinématographiques concernées :
le dépôt du bilan de l’empreinte carbone prévisionnelle s’effectue au moment de l’agrément des investissements. le dépôt du bilan carbone définitif s’effectue au moment de l’agrément de production. seules les coproductions majoritaires (plus de 50%) sont concernées et non les coproductions minoritaires.
Pour les aides à la production des œuvres audiovisuelles (automatiques et sélectives) concernées :
le dépôt du bilan de l’empreinte carbone prévisionnelle s’effectue au moment de l’autorisation préalable. le dépôt du bilan de l’empreinte carbone définitive s’effectue au moment de l’autorisation définitive.
Pour transmettre votre bilan carbone au CNC, il est nécessaire d’exporter votre bilan dans le bon format. Pour cela :
Saisissez vos données dans Carbon’Clap Clôturer le projet Dans la page “Bilan”, exportez votre bilan carbone CNC en cliquant sur “Export CNC”
Le document Excel exporté n’est pas modifiable et correspond au socle commun exigé par le CNC. C’est ce document qui est à remettre au CNC.
Si vous clôturez le projet pour le CNC, le formulaire sera verrouillé en lecture seule, vous ne pourrez plus le modifier.
Nous vous conseillons de faire une copie du projet avant de le clôturer, cela vous permet de réutiliser le projet en éditant les données prévisionnelles plus tard pour le bilan définitif par exemple.
Les moyens techniques de prise de vue sont toujours reportés par défaut dans le champ “prise de vue cinématographiques” de l’export CNC.
Il n’y a pour le moment pas de donnée renseignées dans les “prises de vues vidéo” car nous ne pouvons pas faire la distinction facilement entre “cinéma” et “vidéo” dans le formulaire.
Bilan projet – comprendre ses résultats
L’impact relativement important de la post-production au regard des autres sources d’émission de votre projet peut s’expliquer lorsque vous déclarez vos activité avec un montant financier.
La méthodologie actuelle implique le recours à plusieurs type de données d’entrée dans l’outil
- Des données physiques : km, repas, kWh…
- Des donnée monétaires : €
La donnée monétaire fait appel à l’utilisation d’un facteur de type “ratio monétaire” pour comptabiliser la prestation technique.
Ce facteur proposé par l’ADEME associe au montant donné un impact “CO2e” proportionnel, sur la base d’un indicateur qui est encore peu précis au regard d’activités de post-production.
Il ne faut donc recourir aux données monétaires qu’en dernier lieu, en l’absence de tout autre information plus qualitative.
D’autant que la corrélation euro/carbone est souvent faible, car si vous négociez bien votre prestation, vous ferez baisser votre impact.
C’est pourquoi, Carbon’Clap propose une alternative à cette méthode, avec une modélisation d’impact carbone sur la base d’un jour d’activité d’un technicien en post-production.
Ce modèle s’attache à traduire tous les postes d’activités relatifs à une activité de post-production :
- Collaborateurs : déplacements domicile-travail et repas
- Équipements : immobilisation et énergie
- Bâtiment : énergie et climatisation
Vous pouvez donc utiliser ce modèle, plus proche du réel, en spécifiant “Nombre de jours de travail”.
Associez ainsi l’effort estimé à chaque jour.salarié.
Exemple : 2 personnes ont travaillé 10 jours au montage = 20 jours d’activité.
Aussi, si le bilan de l’œuvre réalisé avec CarbonClap est aujourd’hui un bon indicateur d’impact global de votre production, il est vrai que l’analyse approfondie des postes d’émission reste peu précise lorsque que des activités dont déclarée en montant financiers.
Vous avez raison de vous alerter sur l’impact relativement important des Moyens Techniques au regard des autres sources d’émission.
La méthodologie actuelle implique le recours à un facteur d’impact de type “ratio monétaire” pour comptabiliser la prestation technique de la location du matériel.
Ce facteur associe au montant en “€” un impact “CO2” sur la base d’un indicateur qui est encore peu précis au regard d’activités de la location de matériel vidéo et son.
Nous sommes conscient du biais qui existe sur les moyens techniques, c’est pourquoi nous travaillons aujourd’hui à réaliser une étude sectorielle des moyens techniques, pour affiner cet indicateur.
Aussi, si le bilan de l’œuvre réalisé avec CarbonClap est aujourd’hui un bon indicateur d’impact global de votre production, il est vrai que l’analyse approfondie des postes d’émission n’est pas encore suffisamment précise sur les Moyens Techniques en particulier.
Lorsque l’étude sera réalisée, une mise à jour est prévue pour solutionner la situation.
N’hésitez pas à nous indiquer si vous pensez pouvoir partager des informations pertinente avec nous pour contribuer à cette étude.
Il est possible que les résultats ne soient pas identiques. Malgré l’homologation du CNC, les méthodologies de comptabilité carbone ne sont pas encore suffisamment établies pour des projets comme ceux du secteur audiovisuel, avec un très large spectre de données. Le Carbon’Clap a été construit en s’appuyant sur les bases nationales les plus solides (notamment la base ADEME) et modélisé avec les experts de Workflowers.
Il est évident que plus le bilan est lourd, plus il est mauvais et a un impact important sur le climat. Mesurer son impact carbone n’est pas une fin en soi, l’objectif est bien de le réduire pour limiter le réchauffement climatique.
Ecoprod va progressivement intégrer des statistiques anonymisées qui permettront de voir dans quelle fourchette se situe votre projet. Bien sûr, chaque projet étant unique, il est difficile de les comparer mais divers paramètres seront pris en compte comme le coût global de la production et sa durée.
L’estimation est basée sur les statistiques sectorielles, il faut dans la mesure du possible s’en extraire et renseigner les vraies mesures de consommation.
Ecoprod va progressivement intégrer des statistiques qui permettront de voir dans quelle fourchette se situe votre projet.
Les paramètres observés peuvent varier grandement, aussi il est souvent dificile de comparer 2 oeuvres.
Par exemple : une publicité tournée à l’étranger peut avoir un coût de production plus faible que son équivalent tourné en France, pourtant, son impact sera plus élevé à cause des transports.
Déterminer des indicateurs pertinent est une des mission d’Ecoprod :
- fourchette de budget, durée de l’oeuvre produite, localisation, nombre de techniciens…
Si vous souhaitez contribuer au groupe de travail sur ce sujet, merci de prendre contact avec nous !
Le poste “Immobilisation de matériel” détermine l’impact associé à l’achat ou l’utilisation de biens (équipements et matériel). Il s’agit de l’impact de fabrication des équipements rapporté à la durée d’utilisation, sur la durée de vie totale des équipement recensés. Cela regroupe les sections suivantes :
- Production > Matériel informatiques
- Déco > Coût de location des décors
- Déco > Montant des dispositifs d’effets spéciaux (SFX) et cascades
- HMC > Montant des locations de costumes
- Moyens Techniques > Prise de vue, Machinerie, Éclairage et Son (dispositifs techniques)
- Moyens Techniques > Régie de production et Car-Régie
- Post-production > Type de dispositif technique > Montage, Son, Effets Spéciaux, Étalonnage et Laboratoire (équipements des postes de travail).
Pour les”Immobilisation de bâtiments” c’est le même principe :
- Production / Lieux de tournage / Déco / HMC > Bâtiment > Ce bâtiment a-t-il moins de 30 ans > OUI : impact d’immobilisation par m²
Achats de bien :
- Montant des achats pour l’aménagement des décors
- Montant des achats de seconde main pour l’aménagement des décors
- Montant des constructions et des achats de matières premières
- Montant des achats de costumes
- Montant des achats de seconde main pour les costumes
- Montant des confections de costumes
- Montant des achats de maquillage
- Montant des achats de coiffure
- Coût d’achat des pellicules et supports
Réduire son impact et valoriser les bonnes pratiques
Certaines bonnes pratiques sont naturellement valorisées, avec un impact carbone équivalent plus faible :
- covoiturage : permet de réduire le nombre de kilomètres
- stratégie de transport bas carbone : impact du train plus faible
- régime végétarien : impact du repas plus faible
- achats de seconde main : impact des achats plus faible
- énergie renouvelable : impact électrique plus faible
- …
Pour les autres pratiques plus difficiles à valoriser (formation des collaborateur.trices, sobriété énergétique, choix de prestataires engagés,…) c’est le Label Ecoprod qui permet de valoriser votre démarche globale d’éco-production de manière qualitative.
Cet aspect est pris en compte automatiquement: Si vous faites du covoiturage, la flotte de voiture sur votre tournage sera moins importante. Par conséquent, vous rentrerez moins de véhicules, donc votre bilan carbone sera moins élevé.
Leur valorisation passe souvent par le fait que les achats de seconde main aient un coût plus faible que les matériaux neufs, par ailleurs, une ligne budgétaire dédiée est proposée. A termes, des analyses vous permettrons de spécifier et valoriser ces démarches d’un point de vue physique dans Carbon’Clap.