Acide, lauréat du Prix Ecoprod France remis à l’occasion du Festival de Cannes 2023, sort en salle ce mercredi 20 septembre.
Selma, 15 ans, grandit entre ses deux parents séparés, Michal et Élise. Des nuages de pluies acides et dévastatrices s’abattent sur la France. Dans un monde qui va bientôt sombrer, cette famille fracturée va devoir s’unir pour affronter cette catastrophe climatique et tenter d’y échapper.
Acide de Just Philippot, produit par Bonne Pioche Cinéma, est un film catastrophe qui aborde les préoccupations environnementales actuelles. Le dérèglement climatique et son impact sur les catastrophes naturelles, les réactions de la société et des politiques face à l’urgence climatique, ou encore l’eau comme ressource rare et précieuse sont les sujets récurrents du film.
Bonne Pioche Cinéma est engagée dans une démarche pour éveiller les consciences et engager le public sur les problématiques environnementales planétaires depuis de nombreuses années. C’est donc naturellement que la production a entrepris une démarche d’éco-production. L’équipe du film a été accompagnée par Flying Secoya et une éco-consultante pour mettre en place et piloter la démarche d’éco-production.
Sensibiliser et impliquer les équipes et partenaires
Les équipes ont été impliquées, sensibilisées et fédérées sur les questions environnementales et ce dès la phase de préparation. Les chef.fes de poste et leurs équipes ont été directement impliqués dans le déploiement des actions nécessaires pour limiter les impacts environnementaux de leur département . Des notes étaient quotidiennement diffusées pour maintenir la mobilisation générale.
Les prestataires ont eux aussi été inclus dans dans cette démarche d’éco-production. Un superviseur VFX est notamment venu sur le tournage pour définir les besoins et veiller à l’optimisation des prises de vue pour les effets visuels.
Les partenaires de post-production du film ont été invités à adopter les recommandations d’éco-production : outils à faible consommation d’énergie, robustesse des équipements pour une meilleure durabilité, upcycling du matériel, vigilance sur le chauffage / climatisation dans les bureaux etc. La production a utilisé de nombreux équipements issus de précédents tournages ou reconditionnés.
Maîtriser l’énergie utilisée
La production a privilégié une énergie maîtrisée et durable, en réduisant drastiquement l’utilisation d’énergies fossiles et en optimisant la consommation énergétique. Le tournage a été alimenté grâce au raccord direct au réseau électrique sur la quasi totalité de sa durée. Les équipes régie, électro, HMC, étaient équipées de petites valises énergie.
Dépolluer et recycler les déchets
La réduction et valorisation des déchets a été anticipée lors de la phase de préparation du film. Les déchets liés à la décoration (bois, métal, plastique dur, déchets dangereux) ont été récupérés par Fin 2 Déchets afin d’être recyclés. Ainsi 76 kg de déchets chimiques ont pu être dépollués et recyclés. D’autre part, Fin 2 Déchets s’est occupé de la gestion et le tri des déchets grâce aux poubelles spécifiques et dédiées régulièrement enlevées.
L’équipe costumes a privilégié autant que possible la location et a adopté une approche responsable en favorisant l’achat de marques françaises et/ou éthiques ainsi que des articles provenant de friperies. Les consommables restants ont été donnés pour être réutilisés lors d’un prochain tournage. Les équipes décoration ont quant à elles cherché à sourcer du matériel labellisé (bois FSC…). Elles ont également utilisé le marc de café des tables de régies pour patiner les voitures de jeu et éviter des produits nocifs.
Les contrats, fiches de paie et feuilles de service étaient dématérialisés.
Manger végétarien plusieurs fois par semaine
En ce qui concerne la partie alimentaire, une alternative végétarienne était proposée chaque jour et plusieurs jours étaient 100% végétarien avec des produits de saison, en vrac et bio. La production a demandé à son prestataire de limiter la viande rouge à une fois toutes les deux semaines et de remplacer par du porc, du poulet ou du poisson.
Bref, une démarche d’éco-production ambitieuse pour un film engagé.
Rendez-vous en salles pour découvrir Acide !