Photo de la série eco-conçue "Dame d'atout"

Dame d’atout : la série policière verte pour France 2

Ils agissent

Après Dame de cœur, Dame de carreau, Dame de trèfle et Dame de sang, la société de production Dajma poursuit une démarche éco-responsable sur les tournages des prochains épisodes de la collection. Récit des actions entreprises sur Dame d’atout.

Une sensibilisation acquise

Il a suffit du pot de début de tournage pour passer les messages concernant   l’éco-tournage à la petite équipe (30 personnes). Ainsi, avec des professionnels déjà soucieux d’exercer leur métier en toute conscience, les objectifs ont été vite partagés et suivis.

Des déplacements optimisés

Le covoiturage se met naturellement en place. L’équipe essaye dans tous les cas de regrouper au maximum les personnes selon leur lieu d’habitation et leurs horaires pour limiter les déplacements, ou  certains techniciens font même le choix de se loger près du lieu de travail. Cela sert vraiment lors de tournages hors de Paris quand les transports en commun sont difficiles d’accès (comme à Saint-Léger en Yvelines où la première gare était à 8 km du tournage). En revanche, lors de tournage sur Paris, la majorité de l’équipe prend les transports en commun, ou encore l’autolib ou le vélib qui sont plus écologiques.

Par ailleurs, le fret est aussi limité au maximum. Il y a seulement 5 camions dont un seul poids lourd (35m3) pour l’électronique, 3 autres véhicules légers de 22 m3 pour les caméras, machineries, régie et costume, et un dernier de 12 m3 servant aux accessoires.

Une régie et une cantine responsable

Le régisseur, François Rousseau, s’est tourné  vers des achats responsables : vaisselles et couverts jetables sont prohibés, des produits sans emballages excessifs ou en matière recyclable, des fontaines à eau, des produits d’entretiens écologiques, ou encore du maquillage d’origine biologique….

Un tri sélectif est également mis en place et indiqué grâce à des panneaux : une poubelle pour tout ce qui est triable, et une autre pour le divers.  

Enfin, un choix particulier est apporté à la cantine. Dans le cadre d’une visite en tournage extérieur de Paris, la régie a opté pour « Ciné Auberge », cantine dirigée par Frédéric Vilain, qui privilégie les produits de saison, une vaisselle en dur, ainsi que des fournisseurs favorisant le moins d’intermédiaire.v

Une énergie maitrisée  

L’équipe limite énormément la consommation d’énergie. En effet, l’utilisation des groupes électrogènes est minime (4 jours d’utilisation sur 100jours de tournage). Et si c’est le cas, lors de besoin supérieur à 36kW, ce sont uniquement des petits groupes car la production nécessite seulement du matériel réduit. La majorité de l’électricité est apportée par un branchement forain.

Ajouté à cela, un choix de « soft tubes » : des « kino » garantissant le meilleur rapport rendu/puissance, une limitation des lampes à incandescence et des tubes néons, un tournage tout en numérique, des batteries louées et réutilisées, et un comportement responsable concernant l’extinction des lumières, permettent une vraie maitrise et une réduction de la consommation d’énergie.

Décors : « location ou réemploi plutôt que l’achat et la construction »

Sur les décors, le chef décorateur Stéphane Cressend a  une réflexion autour de l’éco-conception et du ré-emploi. . Dame d’atout étant  une collection, les décors des films, stockés près de Paris, sont adaptés et réutilisés. Ce qui permet des gains de production de près de  25%.

Il y a aussi de la location d’éléments de décors, ou des achats. Dans ce dernier cas, ils sont revendus, mis en dépôt vente ou donnés à Emmaüs. Enfin, des efforts sont faits sur la limitation de la consommation de produits nocifs tels que les peintures, les décapants… L’utilisation de matériaux recyclés a aussi été étudiée mais n’a pas pu être employé sur ce tournage.

Dajma poursuit sa démarche au quotidien dans ces bureaux (énergie, gestion des déchêts, dématérialisation…), et elle modifie petit à petit ces habitudes de travail et celles de ses partenaires pour aller vers des productions de plus en plus respectueuses de l’environnement.